Formation
Notre Association regroupe tous les médecins détenant un certificat de spécialiste en obstétrique, en gynécologie et en obstétrique gynécologie du Collège des médecins du Québec. Elle fut officiellement fondée en 1966, à la suite d’une fusion de plusieurs groupements d'obstétriciens et de gynécologues du Québec. Dans sa constitution, l'AOGQ se définit comme un regroupement constitué en association suivant la loi sur les syndicats professionnels du Québec.
Sa création devint nécessaire suite à l'instauration d'un régime d'assurance-maladie. À ce moment là, tous les médecins pratiquant au Québec devaient facturer leurs actes médicaux à la Régie de l'assurance-maladie du Québec. Les obstétriciens gynécologues pratiquant au Québec devenaient ainsi obligatoirement membres de leur association provinciale et payaient ainsi leur cotisation syndicale qui était retenue à la source par la RAMQ, selon la formule Rand.
Il fallait également définir la valeur de chacun des actes posés dans notre pratique médicale. La Fédération des médecins spécialistes du Québec fut donc créée, représentant les quelques 28 spécialités reconnues par le Collège des médecins du Québec à ce moment-là. Il y a 35 spécialités actuellement.
Contexte politique
Peu après la naissance de notre Association, le contexte politique est devenu difficile. En effet, nous sommes en octobre 1970 et la population québécoise est sous le choc provoqué par la crise du FLQ et l'assassinat de monsieur Pierre Laporte. L'entrée en vigueur officielle du régime d'assurance maladie tel qu'on le connaît est alors fixée au mois de novembre 1970. Il fallait donc, par le biais de la Fédération des médecins spécialiste du Québec, négocier une entente avec le Ministère concernant les tarifs. Comme le ministère de la Santé et des Services sociaux entendait imposer ses propres tarifs, un retrait des services est décrété pour le premier octobre par tous les médecins. Certains hôpitaux demeurent toutefois ouverts assurant ainsi la présence de médecins spécialistes pour couvrir les services d'urgence.
À la suite de cette résistance, le ministre Castonguay dépose une loi spéciale obligeant tous les spécialistes à revenir en poste dès le premier novembre. Advenant le refus d'obtempérer, les médecins étaient passibles de voir saisir leur propriété ainsi que leur compte bancaire. Un comité spécial fut aussi formé ayant le pouvoir de surveiller toute résistance et de prendre les mesures nécessaires pour forcer les récalcitrants à retourner au travail.
Devant cette mise en demeure, la Fédération décrète le retour à la pratique médicale. Le 15 novembre 1970, nous recommencions toutes nos activités habituelles. Quant aux honoraires, un document sessionnel était déposé fixant arbitrairement le tarif pour chacun des actes médicaux et chirurgicaux posés envers un patient.